Ayant refusé de demander au gouvernement de s’installer dans une réserve, un petit groupe d’Indiens Nez Perce se heurte à l’armée américaine près de la rivière Big Hole, dans le Montana.
Le conflit entre le gouvernement américain et le Nez Percé fut l’un des plus tragiques des nombreuses guerres indiennes du XIXe siècle. Depuis le premier contact de la tribu avec les explorateurs Meriwether Lewis et William Clark, le pacifique Nez Perce s’est lié d’amitié avec les Américains et a coopéré avec eux. Même lorsque des hordes de colons blancs ont commencé à envahir leurs terres le long de la rivière Snake (à l’intersection actuelle des frontières de l’Oregon, de Washington et de l’Idaho), la plupart des Nez Perce se sont installés pacifiquement dans une réserve.
Cependant, environ un quart des Nez-Percés, pour la plupart des éleveurs et des chasseurs de buffles, ont refusé l'internement dans une réserve. La pression du gouvernement pour forcer ces dernières à se soumettre a finalement déclenché la guerre de Nez Perce en 1877. Un petit groupe de guerriers n’a jamais plus de 145 hommes, bien qu’il soit grevé de 500 soldats américains non combattant au cours de quatre batailles majeures.
La troisième bataille de la guerre de Nez Perce eut lieu ce jour-là en 1877. Fuyant vers l'est dans l'espoir de fuir au Canada, les Nez Perce firent camper dans le bassin de Big Hole, dans l'ouest du Montana. À 15 h 30, le colonel John Gibbon a attaqué les Indiens endormis avec une force de 183 hommes. En ratissant les loges indiennes avec un feu de fusil qui se flétrit, les soldats semblaient d'abord victorieux. Cependant, le Nez Percé a rapidement réagi contre des positions dissimulées dans les collines environnantes. Après quatre jours de combats sporadiques, le Nez Perce s'est retiré.
Les deux côtés ont subi de graves pertes. Les soldats ont perdu 29 hommes et 40 blessés. Le décompte en corps de l'armée a révélé la mort de 89 Nez Perce, principalement des femmes et des enfants. La bataille a porté au Nez Percé un coup grave, mais non fatal. Les Indiens restants ont pu s'échapper et se sont dirigés vers le nord-est en direction du Canada. Deux mois plus tard, le 5 octobre, le colonel Nelson Miles défait décisivement le Nez Percé à la bataille des monts Bear Paw. Ceux qui n'ont pas été tués se sont rendus et ont accepté à contrecoeur de retourner dans la réserve. Les Nez Percés n'étaient qu'à 40 milles de la frontière canadienne.