Ce jour-là, la Thaïlande, un État fantoche japonais, déclare la guerre aux alliés.
Lorsque la guerre éclata en Europe en septembre 1939, la Thaïlande déclara sa neutralité, au grand dam de la France et de l'Angleterre. Les deux nations européennes avaient des colonies autour de la Thaïlande et espéraient que celle-ci soutiendrait les efforts des Alliés et empêcherait les Japonais d'empiéter sur leur territoire du Pacifique. Mais la Thaïlande a commencé à aller dans la direction opposée, en créant une "amitié" avec le Japon et en ajoutant à ses manuels scolaires une carte futuriste de la Thaïlande avec une "Grande Thaïlande" envahissant le territoire chinois.
Le premier véritable conflit entre la Thaïlande et les Alliés a eu lieu après la chute de la France par les Allemands et la création du gouvernement fantoche à Vichy. La Thaïlande y voyait une occasion de redessiner les frontières de l'Indochine française. Le gouvernement de Vichy refusant d'accueillir les Thaïlandais, les troupes thaïlandaises entrèrent en Indochine française et combattirent les troupes françaises. Le Japon est intervenu dans le conflit aux côtés des Thaïlandais et a utilisé son alliance politique avec l'Allemagne pour forcer la France à céder 21 000 milles carrés à la Thaïlande.
Le 8 décembre 1941, les Japonais effectuent un débarquement amphibie sur les côtes thaïlandaises, qui fait partie de la vaste opération de déstockage des îles du Pacifique Sud qui a suivi l'attaque à la bombe de Pearl Harbor, à Hawaii. Les Japonais avaient cependant de l'aide: le Premier ministre thaïlandais, Lang Pipul, a collaboré avec les Japonais, rejoignant ainsi l'objectif de la puissance de l'Axe d'usurper un territoire en Chine et de régner sur le Pacifique Sud. Pipul voulait prendre part au butin; à cette fin, il déclara la guerre aux États-Unis et à l'Angleterre. En octobre, il a pris le contrôle dictatorial de la Thaïlande et est devenu un pantin fidèle des Japonais.