Le sénateur Robert Kennedy (New York) propose un plan en trois points pour aider à mettre fin à la guerre. Le plan prévoyait notamment la suspension du bombardement du Nord-Vietnam par les États-Unis et le retrait progressif des troupes américaines et nord-vietnamiennes du Sud-Vietnam, avec remplacement par une force internationale. Le secrétaire d’État, Rusk, a rejeté la proposition de Kennedy, estimant que les Nord-Vietnamiens n’accepteraient jamais de retirer leurs troupes.
Kennedy avait été procureur général sous son frère, le président John F. Kennedy. Lorsque l'ancien Kennedy a été assassiné, Robert est resté au service de son successeur, Lyndon B. Johnson, mais a démissionné de son poste en 1964 pour se porter candidat au Sénat. Au Sénat, Kennedy a tout d’abord continué à soutenir les efforts des États-Unis au Vietnam, malgré son appréhension croissante à propos de la guerre, en particulier les bombardements massifs du Nord-Vietnam, parce qu’il était réticent à être en désaccord avec l’administration Johnson et sa gestion de la guerre. Alors que les conflits raciaux et la violence urbaine s'intensifiaient parallèlement à la montée du sentiment anti-guerre, Kennedy trouva de plus en plus difficile de garder le silence.
La campagne présidentielle de 1968 lui ouvre la porte pour donner suite à ses préoccupations. Kennedy a annoncé son intention de se présenter le 16 mars. Lorsque le président Johnson a annoncé qu'il ne se représenterait pas, M. Kennedy est rapidement devenu un sérieux candidat à la présidence. Le 4 juin 1968, il remporta la très importante primaire en Californie, devenant ainsi le favori de son parti. Ce soir-là, après avoir pris la parole devant ses partisans à l'hôtel Ambassador de Los Angeles, Sirhan Sirhan a tiré sur lui. Il est décédé le lendemain à l'âge de 42 ans.